Pheed, le réseau social qui arrive trop tard ?

Voila un moment que la sphère sociale n’avait pas accueilli de nouveaux venus. Après le retour de MySpace le mois dernier, c’est le réseau social Pheed qui fait parler de lui, et pour cause, il a déjà prévu de faire oublier Twitter.

Gotta feed Pheed

Tout droit sorti de la tête d’OD Kobo, co-fondateur de Pheed, à Los Angeles, le nouveau réseau social joue déjà les fortes têtes. Sa particularité ? Son contenu peut être…payant.

En effet, de nombreuses personnalités sont déjà présentes sur le site et profitent de ce système de monétisation des pages. La monétisation se fait sous forme d’abonnement, on peut souscrire à un abonnement mensuel ou simplement acheter un contenu unique, comme un concert ou des chansons. Les prix vont de 1,99$ à 34,99$ et le montant de la transaction est partagé équitablement entre l’artiste et la plateforme sociale. La monétisation de contenu n’est toutefois pas réservée qu’aux artistes, chaque internaute pourra, s’il le souhaite, dévoiler son contenu moyennant une somme d’argent. Par ailleurs, ne application pour smartphone devrait voir le jour dans les jours qui viennent.

Facebook, Twitter, Pinterest et MySpace dans un mixeur…

Hormis l’aspect pécunier, on ne peut pas dire que Pheed révolutionne les codes des réseaux sociaux. Il vous sera toujours possible de vous exprimer librement (avec une limite de 420 caractères) et de partager photos et vidéos. Pheed permet cependant la diffusion en direct d’événements comme un concert ou un chat avec les artistes.

A l’instar de Twitter, on “suit” l’actualité des personnes qui nous intéressent. L’inscription est relativement simple puisque vous pouvez utiliser vos identifiants Twitter ou Facebook pour vous connecter. Malgré ses contenus payants, le nouveau réseau aurait accueilli en quelques jours plus d’un million de nouveaux comptes, le côté “nouveau” ayant probablement pesé dans la balance.

Cependant, nous sommes en droit de nous demander pourquoi des personnes suivant l’actualité d’un artiste gratuitement sur Twitter ou Facebook viendraient sur un site concurrent pour payer pour la même chose. Seul le caractère exclusif des contenus pourrait justifier un tel acte. C’est un pari plutôt risqué pour Pheed qui, avec son arrivée tardive dans les réseaux sociaux, s’adresse à une cible quasi-identique que Facebook et Twitter, habituée à la gratuité des contenus.

De plus, si de nombreuses célébrités sont déjà présentes sur Pheed, peu d’entre elles proposent un accès payant. Si les internautes ont déjà leurs habitudes sur Facebook et Twitter, c’est également le cas des artistes qui ont constitué une fan base solide depuis quelques années et qui vont avoir du mal à les faire migrer. Quoiqu’il en soit il ne faudra pas beaucoup de temps pour savoir si le modèle économique de Pheed est viable.

Que pensez vous de ce nouveau réseau social ? Êtes vous intéressé par un système payant ? Serait ce le réseau social de trop ?