Les réseaux sociaux au service de la campagne US 2012

En 2008 la campagne présidentielle sur le web était déjà très suivie en France, notamment par les hommes politiques qui essaieront de s’en inspirer avec plus ou moins de succès. Le 6 novembre auront lieu les élections présidentielles américaines opposant le démocrate Barack Obama au républicain Mitt Romney. Le web et les réseaux sociaux sont déjà en ébullition.

La communication 2.0

Comme chacun le sait, le web constitue un moyen idéal de communication part sa rapidité et sa prédisposition à toucher un large public. Si Barrack Obama avait gagné la bataille du net en 2008, ses adversaires ne se seront pas fait prier pour s’en inspirer et adopter une stratégie similaire cette année. Ce qui a changé en 2012, c’est le nombre d’utilisateurs de réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter. A ce jour, près de ⅔ des américains sont présents sur les réseaux sociaux, soit deux fois plus qu’en 2008, une aubaine pour la campagne.

Cependant, l’impact médiatique de Barack Obama n’est pas comparable à celui de son adversaire. Si la campagne se jouait au nombres de likes et de followers, on connaîtrait déjà le nom du gagnant. En effet, Barack Obama comptait, au 27 août 2012, 18 929 484 followers, 27 973 944 fans sur Facebook, 1 9994 054 friends sur Google+, et  213 200 abonnés sur Youtube tandis que Mitt Romney possédait 918 734 followers, 5 164 348 fans sur Facebook, 894 537 friends sur Google+, et 15 804 abonnés sur Youtube. Il faut cependant noter que ces chiffres ne sont pas propre à la population américaine mais au monde entier.

La toile a assisté à un évènement plutôt amusant la semaine dernière quand Barack Obama s’est connecté à Reditt, un des forum les plus populaires du net, pendant le discours de Paul Ryan, candidat à la vice présidence républicaine. Le candidat démocrate, après avoir prouvé son identité, a proposé aux internautes de lui poser n’importe quelles questions, avant de conclure qu’il avait trouvé l’échange “Not Bad” (pas mal), en référence au même culte dont il est la vedette.

Les partenariats médias : l’impact youtube

Si les réseaux sociaux “classiques” sont aujourd’hui maîtrisés par les politiques, on note cette année l’émergence de Youtube comme moyen d’information. Pour les élections 2012 en France, Youtube avait constitué une chaîne avec le partenariat de l’AFP, BFM TV, Euronews, Public Sénat, France 24 et France Inter. Cette chaîne diffusait toute l’actualité de la campagne et proposait à ses abonnées les dernières dépêches ainsi que les tweets des candidats.

On retrouve le même concept de partenariat aux Etats Unis, “Youtube Politics”, auquel sont associés The New York Times, BuzzFeed, The Wall Street Journal, Al Jazeera English, Univision, ABC News, Larry King et Phillip DeFranco. Ce système de chaîne vise principalement à toucher un public plus jeune, public qui ne prendrait pas le temps de regarder les journaux télévisés.

Multiplication des outils statistiques : le dépouillement avant l’heure ?

Si l’on peut déjà filtrer plus ou moins les commentaires négatifs et positifs à l’égard d’un sujet précis via les réseaux sociaux, on voit apparaître depuis quelques semaines des outils offrant plus de précisions. CNN à lancé “Facebook - CNN Elections Insights” qui permet de voir quel candidat a été le plus mentionné. La nouveauté c’est qu’on peut segmenter ces résultats par âge, sexe ou encore par État.

Twitter lance de son côté le “Twitter Political Index” qui vient recenser les tweets quotidiens pour chaque candidat et établir des statistiques en fonction des résultats. Si le modèle tend à se rependre, il ne se montre pas totalement au point, en tout cas pas pour estimer précisément les intentions de vote.

Idéalement pour chaque camp, les réseaux sociaux pourraient être un tremplin pour adopter les partisans opposant en étant à leur écoute et en s’adaptant à leurs demandes. Cependant en pratique il est très difficile d’arriver à ses fins. Les réseaux sociaux viennent animer les fans ou followers qui constituent le potentiel électoral que chaque candidat.

Que pensez vous de l’impact des réseaux sociaux sur la politique ? Peuvent ils influencer les résultats de l’élection ?