2012 : Les déconnectés font le buzz !

Non, il ne s’agit ni d’un clin d’œil à la fin du monde supposée advenir en décembre 2012, ni des déconnectés du monde que cette prophétie a engendré. Il s’agit bel et bien des déconnectés, des personnes de plus en plus nombreuses qui décident de tourner le dos à la vie numérique !

Trop de clics tue le clic

Renseigner son profil Facebok en s’enquérant aussi des banalités quotidiennes de chacun, twitter et se faire twitter le portait et les pas, par d’illustres inconnus, trainer un peu sur son profil Viadeo pour éplucher les soit-disant relations commerciales susceptibles un jour de faire la différence et chargées, surtout, de stimuler notre hypothétique réseau, partager ses photos, écrire des SMS, tchatter sur MSN, … Stop stop !!

La tribune montante des déconnectés hurle STOP à cette hémorragie de vie numérique qui vient, selon eux, polluer notre vie réelle et nous détourner de nos essentiels : les gens et la vraie vie !

@Nothing

Les déconnectés se font donc un malin plaisir à échapper aux faisceaux numériques de toutes sortes en se coupant du monde numérique : smartphones, tablettes, ordinateurs…

Cette population représenterait 3,4 % de la population selon une étude Havas Media. Bien que minoritaire encore, cette couche du public va prendre de plus en plus d’essor, va aller de pair avec la croissance générale de la défiance à l’égard de tout ce qui est établi, mais aussi en réponse au stress et tension quotidiens induits par cette sur-connexion de tous à l’information et aux autres, en continu !

Les déconnectés, cauchemar des marques

A l’heure où les marques investissent massivement dans les réseaux sociaux et les contenus de marque, les déconnectés augmentent le nombre des inconnues de l’équation des marques.

En effet, comment atteindre cette cible, comment la séduire et la fidéliser, comment lui faire comprendre que sa différence est prise en compte et que la singularité de son opposition à l’ordre établi est bien reçue et traduite en actions et en nouvelles propositions de valeurs.

Encore une fois, la rue peut apporter des réponses tactiques dans l’atteinte de cette couche de cible.

Rue des sans URL fixe

Une personne qui démissionne de la vie numérique est d’autant plus attentive aux mouvements et prises de parole de rue. Il y a là une formidable occasion d’établir un langage direct, épuré et dégagé des ricochets digitaux et autres fioritures destinées à prendre en compte le l’aspect multicanal et les nécessités d’essaimage.

Le contact live requis par cette couche de cible, bien que représentant une contrainte de plus pour les marques, aide néanmoins celles-ci à s’essayer à la confrontation de ses contenus directement à un fragment de sa cible, un des plus exigeants et volatile car moins maillée par les divers canaux.

La marque y gagne en immunité et en savoir-être, et le client déconnecté y gagne en attention car on vient à lui au cœur de sa planète isolée. Les déconnectés digitaux sont donc plus que jamais connectés, pas au wifi mais au oui-ville !